Voilà une nouvelle page puisque comme nous vous l'avions annoncé dans la page sur les Grand-Prix, Jean-Michel a accepté de participer, au sein du team Yamaha Motor France au Bol d'Or les 12 et 13 Septembre. Le team sera dirigé par Christian Sarron et les trois pilotes seront Jean-Philippe Ruggia, Jean-Marc Deletang et Jean-Michel Bayle. Lors des essais, Jean-Michel laisse le soin aux deux autres pilotes, bien plus habitués, de régler la machine. De son côté, Jean-Michel apprend le pilotage d'un moteur 4 temps et son frein moteur.
Pour pallier le problème de mouvement du train avant de la Yamaha et le fait que JMB utilise beaucoup plus le frein avant que ses collègues, Jean-Michel pourrait bénéficier d'un pneu avant spécifique
(lui qui est habitué à une jante plus large en GP 500).
Quand on parle à Jean-Michel du statut de favori de son équipe, voilà sa réponse :
"Favori sur une course de 24 heures, cela ne veut rien dire. Tu peux être le plus performant du plateau mais si tu ne vois pas la ligne d'arrivée, à quoi ça sert ? Disons qu'il y aura un peu plus de pression sur le team mais c'est tout."
Côté pression , voilà son opinion sur le sujet :
"Vu ce que je côtoie sur les Grands Prix, je n'ai pas à m'inquiéter. Ce sera ma première course sur un 4 temps mais avec ces journées d'essais, j'ai déjà assimilé la machine. Je n'ai pas cherché à chasser le chrono mais à comprendre la moto qui diffère bien évidemment de ma 500. Le poids bien sûr mais aussi l'adhérence. Je peux ré accélérer bien plus tôt que sur ma YZR. En revanche, il m'a fallu un peu plus de temps pour m'habituer au frein moteur, à tel point que maintenant je ne me sers pratiquement plus du frein arrière."
Voilà les 4 motos officielles pour cette édition 1998 du Bol d'Or
Jean-Marc Deletang, Jean-Michel Bayle et Jean-Philippe Ruggia devant leur YZF
Jean-Michel prend ses marques sur la YZF
Dés le début de la course, les fortes rafales de vents gênent considérablement les pilotes. Les meilleures sont les Suzuki et Kawasaki qui parviennent à rouler en 2'02". Jean-Philippe Ruggia, le premier pilote a avoir pris le relais, tournait quant à lui en moyenne en 2'06" . Il indiquait à son team manager qu'il n'était pas possible de rouler plus vite. Jean-Marc Deletang pris alors le second relais, et tournait en 2'05" de moyenne sur l'ensemble de son relais et confirmait les propos de Jean-Philippe. Voilà ses commentaires à la fin de son second relais : " Il n'y a rien à faire. La roue avant se soulève dans les entrées de virage et la moto balaie la piste. C'est de la roulette russe."
Christian Sarron reste toutefois sceptique car si les autres machines parviennent à tourner en 2'02", il considère que la Yamaha doit pouvoir en faire autant.
Jean-Michel qui a pris le relais parvient à tourner dans les temps des meilleurs (en 2'02") et redonne espoir au team manager des bleus. Il explique même pourquoi JMB parvient à soutenir un tel rythme : "La différence, c'est que JMB pilote comme sur sa 500 de grand-prix. Il charge bien l'avant de la moto et ne se laisse pas déstabiliser par le vent."
Malheureusement pour l'équipe, Jean-Michel Bayle part à la faute à vive allure à l'entrée de la courbe des signes et pulvérise la moto. Il en est terminée de la course pour le team, il est 18h30.
Heureusement, JMB ne sera pas blessé et pourra rouler la semaine suivante en Grand-Prix.
Voilà les explications de Jean-Michel sur sa chute :
" J'ai posé ma roue avant sur un sac plastique poussé par le vent sur la piste."
Après cette première expérience en endurance, JMB est prêt à revenir. Voilà ce qu'il dit à la suite de cette épreuve : "Une discipline aux exigences différentes de celles de la vitesse mais dont les acteurs sont tout aussi respectables. Je me suis vraiment fait plaisir et je regrette d'avoir dû abandonner aussi tôt."
Après sa lourde chute, JMB est emmené en civière. Heureusement, aucune blessure ne sera décelée.
La YZF détruite après la chute de Jean-Michel